VNL : Les Bleus s’offrent encore le Brésil !
Pubblicato da Playr
Au terme d’une partie extrêmement serrée mercredi au stade Pierre-Mauroy, l’équipe de France a remporté son premier match des Finales de la Volleyball Nations League aux dépens du Brésil (22-25, 25-20, 21-25, 25-22, 15-13). Les Bleus font un pas vers les demi-finales, à confirmer vendredi face à la Serbie.
Les 8062 spectateurs venus mercredi soir garnir les tribunes du stade Pierre-Mauroy, pour la première fois en configuration volley-ball, auront assisté à du grand spectacle avec un France-Brésil qui a tenu toutes ses promesses. La veille de la rencontre, Cédric Enard, entraîneur adjoint de Laurent Tillie, avait prédit "un match âpre et serré", il l’aura été pendant cinq sets, avant de finalement basculer dans le camp français, pour le plus grand bonheur d’un public nordiste conquis, qui aura assisté à la deuxième victoire consécutive des Bleus face aux champions olympiques, après celle remportée à Varna en juin (3-0).
Est-ce ce contexte ? Toujours est-il que les hommes de Laurent Tillie ont d’abord couru après le score, menés d’entrée de jeu (3-9), ce qui conduit alors le sélectionneur à procéder à son premier remplacement (Thibault Rossard pour Kevin Tillie). Malgré un net regain, la France ne parviendra pas à effacer ce retard initial et le Brésil, sous la houlette d’un Wallace chirurgical (21 points en tout, à 59% en attaque), vire en tête (22-25). Les Bleus ne se laissent pas abattre pour autant et prennent le score d'entrée de second set, emmenés par leurs centraux Kevin Le Roux et Nicolas Le Goff (8 points chacun au final), un Jenia Grebennikov énorme en défense et un Earvin Ngapeth "exceptionnel dans le deuxième set", dira après-coup Laurent Tillie.
C’est d’ailleurs ce dernier qui clôt la manche sur son 15e point (25-20). La partie de ping-pong reprend de plus belle, avec un troisième set d’abord à l’avantage des Bleus, ensuite des Brésiliens qui se détachent (12-16) et, malgré la perte de leur stabilisateur, Mauricio Borges, touché à la cheville droite, reprennent l’avantage (21-25). Mais il était dit que les Français n’allaient rien lâcher et portés par leur public, la variété du jeu de Benjamin Toniutti, les coups de massue de Stephen Boyer (25 points, à 58% en attaque) et Earvin Ngapeth (23 points), ils égalisent (25-22) avant de faire la différence dans un tie-break très révélateur du collectif tricolore, puisque tour à tour, Le Goff et Le Roux au centre, Rossard d’un ace bienvenu, Boyer et Ngapeth aux ailes apportent leurs points, le mot de la fin revenant à Le Goff.
Le stade Pierre-Mauroy prend alors des airs de Stade de France 20 ans plus tôt pour le sacre des footballeurs d’Aimé Jacquet face aux Brésiliens, les Français s’offrent un bruyant clapping pour communier avec leurs supporters, les voilà idéalement lancés dans ces Finales qu’ils préparaient depuis plus de deux mois. "C’est beau, on joue devant notre public contre le Brésil, on gagne, mais c’est le premier match. Si demain les Brésiliens battent les Serbes 3-2 et que nous on perd 3-1 vendredi, on est dehors, donc rien n’est fait et il faut rester concentrés", prévient cependant Earvin Ngapeth. Rendez-vous vendredi soir face à la Serbie...
Les réactions :
Laurent Tillie, entraîneur de l’équipe de France : « Ce soir, on a eu la démonstration de la qualité des Brésiliens qui ont été très forts en réception, au bloc, en attaque, partout. Ils ont mis une grosse pression sur notre équipe sur le premier set, mais nous avons réussi à rester sereins, avec un Earvin (Ngapeth) exceptionnel au deuxième set qui nous remet sur les rails. Après, Benjamin (Toniutti) a bien varié le jeu et on a réussi à trouver une stabilité dans l’attaque, la blessure de Borges les a aussi un peu déstabilisés, c’est dommage pour eux, mais on en a profité. On a vu un très très bon match de volley, très intense ».
Earvin Ngapeth, réceptionneur-attaquant de l’équipe de France : « On a commencé le match un peu crispés en jouant un peu petit bras, mais au fur et à mesure, on a commencé à trouver des solutions, on a livré un beau combat, on est super contents d’avoir gagné ce premier match. Le public a répondu présent, on est super heureux, il y avait du monde, beaucoup de bruit, ça nous a aidés, surtout au tie-break où on était pas mal usés physiquement ».
Kevin Le Roux (central de l’équipe de France) : « On savait que les Brésiliens n’allaient pas faire le même match qu’à Varna, on savait qu’ils allaient réagir et c’est ce qu’ils ont fait. De notre côté, nous n’avons pas très bien commencé le match, mais nous avons réussi à revenir dans le rythme et à les raccrocher, ça fait plaisir. Il y a eu pas mal de fautes des deux côtés, il a fallu rester très concentrés tout au long du match pour éviter des grosses séries brésiliennes. L’ambiance était magnifique, ça fait plaisir de voir une belle salle remplie comme ça ».
Jenia Grebennikov, libero de l’équipe de France : « Nous avons vraiment été surpris par la présence du public. Avant le match, j’en avais même des frissons, c’est peut-être pour ça qu’on a eu des difficultés en début de rencontre, on voulait tellement bien faire qu’on a parfois surjoué. Il y a eu pas mal de fautes, je pense que nous n’avions pas encore complètement nos repères dans ce stade, les Brésiliens ont aussi super bien joué en tenant très bien nos services, mais c’est important malgré ça d’avoir gagné ».
Source: http://ffvb.org/front/index.php?lvlid=1&mduuseid=Mw%3D%3D&dsgtypid=37&page=actu&actid=NDkzMg%3D%3D